Le curé bâtisseur Charles-Édouard Carrier s’entend avec Mère Sainte-Christine, ancienne supérieure du couvent devenue supérieure générale des Soeurs de la Charité, pour rapatrier en Beauce les petits pensionnaires beaucerons qui fréquentent leur orphelinat de Québec.  Il annonce le 24 février 1907 à ses paroissiens, son intention bien arrêtée de bâtir un orphelinat à Saint-Joseph. 

L’orphelinat est de style Second-Empire, comme le couvent.  L’influence de Peachy, l’architecte du couvent, s’y fait fortement sentir.  La grande simplicité des moyens architecturaux, conséquence du manque de ressources financières lors de sa construction, le caractérise.  Comme au couvent et au presbytère, on emploie la brique rouge pour le parement des murs.  En 1907-1908, un chemin couvert (corridor extérieur) est ajouté pour le relier au couvent.  En 1928-1929, une buanderie fonctionnelle, desservant l’orphelinat et le couvent, est bâtie derrière celui-ci, au bout du chemin couvert.  Il est démoli en 1992, mais la partie souterraine est conservée pour les canalisations de chauffage.

L’orphelinat ouvre ses portes le 13 octobre 1908 et accueille la journée même 30 enfants, occupant ainsi tous les lits disponibles.

Pendant 61 ans, 2500 enfants pauvres ou orphelins de la Beauce y ont séjourné. L’édifice est utilisé pendant 6 ans pour des classes de secondaire 1 et 2.  La Ville devient propriétaire en 1976.  Aujourd’hui, l’édifice est devenu un centre communautaire.